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Présentation

Passionné par le travail manuel, la nature et le faire soi-même depuis mon enfance, j’ai commencé à travailler le cuir très tôt. Cette matière noble et intemporelle m’a toujours fasciné par tous ses domaines d’application.

Le premier morceau de cuir que j’ai touché était dans le but de réaliser mon carquois dorsal pour tirer à l’arc. Depuis, je confectionnais quelques bricoles utiles pour mes proches et moi-même.

Après des études dans la protection de l’environnement et avoir voyagé quelques temps, je décide en 2018 de me lancer de manière professionnelle dans ce milieu. Et c’est depuis que j’aime partager cette passion en vous offrant des articles de qualité, entièrement réalisés à la main et de manière écologique.

En tant qu’artisan maroquinier, j’aime confectionner des pièces utiles, auxquelles j’allie l’esthétisme. Et comme cette dernière est une notion relative à chacun, je travaille essentiellement sur mesure. Afin d’avoir de nombreux choix de réalisations, j’aime mettre en forme mon cuir, le sculpter et le teinter moi-même. C’est aussi pourquoi je travaille avec du cuir tannage végétal la plupart du temps.

Je vous souhaite la bienvenue sur mon site internet ! Je vous invite à découvrir mon univers et à me contacter directement pour vos créations personnalisées ou pour toute information relative à mon travail.

Bonne visite !! 😀

Engagements

J’accorde une grande importance à la dimension éthique et écologique dans mon travail. Pour en savoir plus, retrouvez les différentes étapes de fabrication ci dessous.

– Fabrication 100% française

– 100 % fait main (aucune machine électrique ni thermique)

– 100 % unique

– Tannage végétal privilégié

– Teintures écologiques à base aqueuse (suivant les coloris)

L'atelier

Les différents types de cuir

Le cuir est un terme très général malheureusement… Mais, dans sa globalité on peut dire qu’il s’agit de la peau d’un animal qui a subit des traitements (tannages) pour devenir imputrescible.

Il y a actuellement 2 types de tannages différents qui sont industrialisés.

Le tannage minéral : ce procédé utilise essentiellement des sels de chrome mais également d’aluminium. Il permet d’obtenir une peau très souple et qui ne stockera pas l’eau ou les matières grasses par exemple. Il n’est pas totalement imperméable mais laisse passer l’eau sans en être affecté.
En cas de contact prolongé avec la peau, il peut déclencher des allergies au chrome. Ce n’est donc pas un très bon choix pour certains articles et la pollution engendrée par cette technique n’est pas anodine non plus.
Cette technique est utilisée depuis le XIXème siècle seulement mais c’est également environ 90% des cuirs utilisés de nos jours…

Le tannage végétal : pour ce type de tannage, pratiqué depuis très longtemps, on utilise des écorces d’arbre, des feuilles, des racines qui possèdent beaucoup de tanins pour faire les bains. Les essences utilisées sont principalement le chêne, le bouleau, le mimosa et le châtaignier. Ce procédé est beaucoup plus long que le tannage minéral (plusieurs mois minimum) mais également beaucoup moins polluant.
C’est une technique qui permet, contrairement au tannage minéral, d’obtenir un cuir qui va absorber ce qu’on lui présente. Il est donc très intéressant si on veut faire autre chose que du simple assemblage. Il offre ainsi la possibilité d’être sculpté, mis en forme ou encore teinté à sa guise. Nous pouvons donc en faire énormément de choses !

Lorsqu’un cuir tannage végétal n’est pas teinté lors du tannage, on le dit “naturel”. Il faut alors faire attention à ne pas le tacher avec des matières grasses par exemple ou à l’exposer à la lumière car il va bronzer et la teinture que l’on appliquera ensuite s’en trouverait modifiée.

Il existe bien sûr d’autres types de tannage anciens comme le tannage à la cervelle utilisée par les amérindiens ou encore le tannage à l’alun (qui est un tannage minéral également) mais ils ne sont pas industrialisés.

On distingue 2 faces très différentes sur une peau.
La partie lisse et noble : la fleur du cuir
La partie pelucheuse : le côté chair (ou côté croûte)

La croûte de cuir constitue la refente d’une peau, sans côté fleur. Cette matière est donc moins noble mais peut être très résistante.

Certains “cuirs” sont dits avec une 2nde fleur. C’est donc une croûte de cuir à laquelle on a rajouté une fleur (souvent synthétique).
Le cuir dit “pleine fleur” possède son côté fleur d’origine, une fleur véritable.

On peut utiliser n’importe quelle peau d’animal pour faire du cuir. Pour moi, le cuir végan dit “végétal” (à base de peau d’ananas, de cactus, de pommes…) n’est en fait pas du cuir mais un nouveau textile qui vient de naître. Il peut avoir ses qualités mais ce n’est aucunement du cuir.

On peut trouver par exemple du galuchat. C’est une technique de tannage du cuir de poisson qui a été rapportée du Japon. A la base, il s’agissait de cuirs de certaines espèces de requins et de raies.
Il existe également du cuir d’autruche, très différent sur le corps et sur les pattes, de mouton, de porc, de bovin, de caprin, etc…
Le cuir de mouton tannage végétal est appelé de la basane.
Les cuirs exotiques (reptiles, espèces en danger,etc…) sont très réglementés grâce à la convention CITES qui assure une traçabilité par bague et certificat pour limiter le braconnage. On peut néanmoins se procurer ce genre de cuir en bonne et due forme, provenant d’élevages par exemple.
A contrario, nous pouvons trouver du cuir d’espèces invasives comme de crapauds buffles, qui sont une réelle menace en Australie.

Pour ma part, et pour résumer, j’utilise principalement du cuir de bovin tannage végétal car il m’offre la possibilité de sculpter et teinter moi même mes pièces. Il peut également être moulé en forme comme sur un étui de couteau.
Le collet est la partie du cuir qui se trouve à la base du cou, je l’affectionne particulièrement car le collet est ferme avec une certaine élasticité et nous pouvons retrouver beaucoup d’épaisseurs différentes.

Le dosset représente la partie qui se trouve le long de la colonne vertébrale d’un bovin, nous l’apprécions particulièrement dans la sellerie par exemple car on retrouve de très grandes longueurs, avec des épaisseurs très utiles. Le croupon est la partie du cuir qui se trouve, comme son nom l’indique, vers la croupe de l’animal. Il permet des épaisseurs plus conséquentes et est très peu élastique.
Les flans sont utilisés pour les cuirs fins. Ils sont excellents pour confectionner des soufflets de sac par exemple.
La technique du foulonnage est utilisée afin d’assouplir les peaux. C’est très utile pour avoir un cuir épais mais souple pour des costumes par exemple.

Le cuir reste une matière vivante. Elle a donc vécu et peut présenter des cicatrices, des piqûres d’insecte ou encore des plis au niveau du cou sur les collets. Ce ne sont pas des imperfections à mon goût mais cela représente plutôt le vécu de l’animal et donc une plus grande authenticité de son cuir.

Le repoussage

Le repoussage est la technique de sculpture du cuir. Il n’y a aucune perte de matière, contrairement à d’autres sculptures, et plusieurs façons de marquer la fleur du cuir.

On peut réaliser du matage ou martelage pour marquer le cuir à l’aide d’un matoir, avec une forme prédéfinie (forme 3D, texture…).
On peut réaliser un embossage grâce à une roulette à embosser, qui permettra de faire des frises.

Et on peut également faire du repoussage. Cette technique s’applique pour des motifs particuliers, aussi grands que l’on veut.
La méthode consiste à humidifier notre cuir de bovin tannage végétal, de préférence naturel, et d’y reporter un dessin à l’aide d’un stylet.
Il faudra ensuite inciser la fleur du cuir à l’aide d’un couteau à ouvrir (ou Swivel) sur les traits réalisés.
Vient le plus important, la mise en relief ! On déplace un matoir (type Beveler par exemple) en le martelant de manière homogène afin de creuser la matière le long de l’incision. La partie entre 2 traits sera donc plus haute. C’est le principe du bas relief avec le bois. Il existe un nombre infini de matoirs et donc de textures et de formes différentes. Les possibilités sont donc immenses !!

En appliquant soi-même la teinture sur un repoussage, nous pouvons faire apparaître des dégradés, des nuances et ainsi faire ressortir encore plus de relief. C’est pourquoi il est important de prendre du cuir naturel.

Les teintures

Il existe 2 grandes familles de teintures pour le cuir.
Les teintures à base aqueuse et les teintures à base d’alcool.
Personnellement, j’ai décidé de choisir les premières car elles pénètrent moins profondément dans le cuir mais sont également moins agressives pour notre peau. Elles sont dites écologiques et se patinent avec le temps, contrairement aux teintures à base d’alcool qui sont plus vives et conservent une couleur relativement similaire plus longtemps.

Il existe également des antiques. Ce sont des teintures plus visqueuses qui permettent, lors d’un repoussage, d’assombrir les creux pour donner un effet vieilli.

J’applique mes teintures essentiellement avec des éponges, des chiffons mais également directement au doigt ou au pinceau suivant le contexte et l’effet souhaité. Je ne teinte jamais le côté croûte de mes articles car il en boirait beaucoup et risquerait de décharger son surplus avec le temps et l’humidité.


J’accorde par contre une grande importance aux tranches de mes pièces. Elles sont teintées puis polies grâce à de la gomme arabique qui vient lustrer le tout pour un confort et un esthétisme parfait.

Une fois que mes pièces sont coupées, sculptées puis teintées, j’applique de l’huile de pied de bœuf diluée afin de nourrir et d’imperméabiliser mes articles. Il m’arrive également de rajouter un encaustique ou des baumes pour certains usages.

La couture

Pour le cuir, on peut réaliser les coutures à l’aide d’une machine à coudre spéciale (plutôt pour les cuirs fins et souples) ou alors les faire à la main.
Personnellement, je fais toutes mes coutures à la main avec la technique du point sellier (la plupart du temps). C’est une couture très résistante que l’on utilise dans l’harnachement équestre par exemple (d’où son nom de “point sellier”). Cette technique consiste à réaliser la couture avec 2 aiguilles, permettant ainsi de bloquer chaque point indépendamment. Si, avec l’usure, le fil casse à un endroit, toute la pièce ne sera pas décousue.

Il existe plusieurs types de fils différents (matière, grosseur…).
Pour ma part, en maroquinerie j’utilise toujours du fil de lin poissé (ciré) d’un diamètre assez gros car j’aime bien faire apparaître mes coutures et les mettre en évidence.
Il m’arrive d’utiliser du fil en polyamide pour des coutures très sollicitées comme pour de l’harnachement.
Le fil est poissé (ou ciré) afin d’étanchéifier la couture une fois celle-ci frappée pour combler les trous. Cela permet également de minimiser l’usure sur le fil.

Avec le cuir, on est obligé de percer les trous de couture avec de coudre. Pour cela on utilise des griffes à frapper ou des alênes aux pinces et une pince de sellier.

Les débuts et fins des coutures sont sécurisés par des points doublés, il n’y a pas besoin de nœud pour terminer la couture.